ALPINISTE & ÉDITRICE
Figure emblématique de l’escalade et de l’alpinisme, Catherine Destivelle dirige les Editions du Mont-Blanc, à Chamonix.
Catherine s’initie très jeune à l’escalade en forêt de Fontainebleau, où elle excelle dans les blocs les plus difficiles. Adolescente, elle multiplie les plus grandes ascensions des Alpes. Dans les années 80, elle participe aux compétitions internationales d’escalade où elle sera considérée comme la meilleure grimpeuse au classement mondial. A partir de 1990, elle opère un retour à la haute montagne avec une série d’ascensions et d’exploits qui font d’elle la plus brillante alpiniste de l’histoire…
FIFAV 2009
En 2009 nous projetions au FIFAV le film Au-delà des cimes réalisé par Rémy Tézier, véritable ode à la montagne et à l’alpinisme, incarnée par Catherine Destivelle. Ce film avait d’ailleurs remporté en 2009 le « Grand Prix du Public » et le « Prix Coup de Cœur du Jury ».
PRÉSENTATION
En guise de présentation, voici un extrait du texte de Stéphane Frémond publié dans « Nouvelles Mythologies Alpines » paru fin 2022 aux éditions JME sous la direction de François Damilano :
« (…)Destivelle la parisienne. Patronyme virevoltant, puissant et aérien. Il y a de la destinée, de la vélocité et de la volonté dans ce nom-là. C’est l’époque des grands exploits dans le massif du Mont-Blanc. Exploits scrutés depuis la vallée, filmés, photographiés par hélicoptères, relayés façon dépêche, documentés façon reportage. Point de drones, d’internet ou de réseaux sociaux en cette fin de XXe siècle. La matière journalistique relatant les réalisations de l’homme seul face à la montagne est diffusée par les JT, radios et journaux nationaux.
Un jour de juin 1991, l’homme seul est une femme. Elle vient simplement rappeler que montagne et aventure sont des noms féminins. Destivelle se lance en solo dans l’ouverture d’un nouvel itinéraire en face ouest des Drus. Un itinéraire dont je suis bien incapable aujourd’hui encore de mesurer l’ampleur. Et qui s’est effondré depuis, mais c’est une autre histoire.
Les médias sont au rendez-vous. Caméras et téléobjectifs scrutent la montagne. À mesure qu’elle progresse dans la face en solitaire, pas après pas, difficulté après difficulté, relais après relais, hissage après hissage, bivouac après bivouac, Destivelle construit dans un temps suspendu son propre mythe tel une allégorie de la vie. Et ce faisant, la voici qui façonne la mythologie alpine de bien des quidams connaisseurs ou non. J’en étais et de la catégorie des ignorants (…) »